Le ministre délégué aux transports vient d'être nommé, il s'agit de M. Patrice Vergriete, ancien maire de Dunkerque.
Alors que le trafic aérien a retrouvé son niveau de 2019, l'aviation est le premier dossier brûlant sur la table du ministre. En effet, sur la plupart des grands aéroports français, des procédures d'étude d'impact selon l'approche équilibrée sont en cours, qui visent à évaluer si des restrictions de trafic permettraient de réduire les nuisances sonores qui sont une calamité pour les riverain-es, tout en préservant l'activité aérienne.
Malgré les slogans du secteur, tous les rapports sérieux sur le sujet montrent que l'avion silencieux, décarboné et non polluant n'est pas pour demain. Il n'y a donc pas d'autre solution à court et moyen terme que de mettre un coup d'arrêt à la croissance du trafic aérien et de le réduire progressivement pour limiter ses impacts à la fois sanitaires et climatiques.
En 2022, le gouvernement des Pays-Bas a pris une décision historique : plafonner le trafic de l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol à 440 000 mouvements/an, en dessous du niveau de 2019, pour protéger les riverains et le climat. Si c'est possible aux Pays-Bas, c'est possible en France ! Clément Beaune, le prédécesseur de Patrice Vergriete, n'avait d'ailleurs pas exclu cette possibilité lors des échanges que nous avions eu avec lui en mai 2023, et s'était engagé à étudier des scénarios de plafonnement dans le cadre des procédures d'étude d'impact selon l'approche équilibrée aéroports franciliens.
Deux choix s'offrent donc au nouveau ministre Patrice Vergriete :
- va-t-il laisser continuer à s'envoler le trafic qui détruit la santé et le climat,
- ou va-t-il faire preuve de courage en suivant les pas du gouvernement néerlandais et plafonner les aéroports ? ...